Participer aux études bibliques

La proclamation de « l'année d'accueil par le Seigneur » est la réponse de Dieu à la prière contenue dans le thème de l'Assemblée. Luc 4 présente le programme de Jésus (ou de l'Esprit), il fixe les priorités de son ministère et de la mission de l'Eglise et rencontre un écho spécial en Amérique latine. Dans sa prédication, Jésus établit un lien entre la pneumatologie et la justice transformatrice, la bonne nouvelle aux pauvres, la guérison et la libération. Il annonce qu'Esaïe 61 est en vigueur à partir de maintenant, en tout temps et pour tous les temps, et que cela concerne tous les peuples. Ce dernier point a été à l'origine d'un conflit majeur entre Jésus et les gens de son temps, notamment avec les dirigeants, ce qui laissait déjà pressentir la croix.    

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"Des cieux nouveaux et une terre nouvelle"

La puissance créatrice et transformatrice de Dieu fait toutes choses nouvelles, maintenant et dans l'avenir. L'accent d'Esaïe 65 porte sur la justice, la paix et la vie en abondance en tant qu'espoir réaliste et à moyen terme exprimé en langage socio-économique et politique, tout en indiquant également une réalité située au delà de l'horizon de l'histoire. Apocalypse 21 étend cette espérance à la plénitude future de la communion avec Dieu qui triomphe de la mort elle-même, sans pour autant oublier de relier le don gratuit de Dieu à des défis éthiques visant à la transformation des vies individuelles.

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Le livre de Jonas raconte la transformation d'un « peuple étranger » (vivant non loin de l'actuelle Bagdad), ainsi que Dieu lui-même, dont la grâce surpasse toute intelligence, notamment celle de Jonas et du « peuple de Dieu ». Aussi ce passage interpelle-t-il la façon dont nous comprenons et abordons des peuples d'autres cultures et d'autres religions. Actes 10 fait écho à Jonas : la transformation par laquelle passe Pierre va non seulement changer son attitude, mais également faire de lui un instrument chargé de modifier la mission de l'Eglise. Ces deux textes montrent comment, grâce à des rencontres avec les autres et avec Dieu, les principes de notre foi peuvent se trouver mis en question. 

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L'hymne de Philippiens 2 célèbre l'incarnation en tant que « kénose » du Christ (le fait qu'il se dépouille, se vide de lui-même) et son identification avec l'humanité souffrante, avec les humbles, les humiliés. La nouvelle de la croix et de la résurrection est au centre du message de la grâce de Dieu dans le Nouveau Testament, et elle est également au centre de la transformation que cela implique pour les conceptions traditionnelles qu'on peut avoir de Dieu et de ses messagers. Le texte demande aussi un changement dans le style de vie des disciples et dans les relations au sein de la communauté de l'Eglise (v 5 : « Comportez-vous ainsi entre vous comme on le fait en Jésus Christ »). On trouve d'autres conclusions relatives à la ligne de conduite de Jésus, consistant à se dépouiller de soi-même, dans le texte parallèle de Marc qui contient une critique fondamentale de l'usage du pouvoir par les autorités politiques et qui interpelle l'Eglise pour qu'elle envisage une autre façon d'utiliser le pouvoir comme l'une de ses caractéristiques essentielles (v 43 : « Il n'en est pas ainsi parmi vous »).

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Nous souhaitions faire figurer l'un des principaux textes pauliniens sur la grâce sans toutefois tomber dans le débat confessionnel sur « la grâce et la loi ». Le chapitre 12 de la deuxième épître aux Corinthiens fait le lien entre, d'une part, la grâce de Dieu et la force qu'il communique, et, d'autre part, la fragilité humaine qui, ici, peut se rapporter aussi bien à la persécution (ou au martyre) qu'à la maladie. La grâce n'exclut pas la souffrance, mais elle la transforme. Ce texte est également essentiel pour établir un lien entre le thème de l'Assemblée et l'attention placée par la Décennie « vaincre la violence » sur l'usage, l'abus et le mauvais usage du pouvoir. On peut lire la deuxième épître aux Corinthiens comme l'accomplissement de la promesse de l'Esprit de Dieu annoncée en Ezéchiel 37, avec l'accent sur la grâce qui coûte. Dans le contexte de l'Amérique latine, la deuxième épître aux Corinthiens est un sérieux antidote à la théologie de la prospérité.

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On peut trouver des idées nouvelles dans le dialogue entre Jésus et la Samaritaine lorsqu'on le lit en relation avec le thème de l'Assemblée. Dans son attitude vis-à-vis de cette femme et dans le dialogue qu'il a avec elle, Jésus incarne le don de la grâce de Dieu. Ce qui amène le changement de vie de la femme, mais aussi de la population de cette ville de la Samarie. Et c'est également un vrai problème pour les disciples. Le message de Jésus suppose aussi un changement dans la façon de comprendre ce que signifie adorer Dieu. La vision extraordinaire d'Ezéchiel, qui voit l'eau couler en sortant du temple de Dieu, présente des analogies avec Jean 4. L'eau possède un pouvoir de transformation et de guérison, elle apporte la vie en LIRE L'ETUDE

On appelle traditionnellement le psaume 130 le de profundis. Il s'agit d'une prière de désespoir et d'espérance, émanant d'une situation extrême de souffrance sociale, économique ou personnelle où l'on compte sur le pardon et la grâce de Dieu. Il offre un parallèle avec le thème de l'Assemblée et soulève des questions relatives à notre conception de Dieu, à ce que nous attendons de lui, et au lien avec notre propre engagement. La deuxième épître aux Corinthiens, chapitre 3, verset 18, est un texte classique pour parler de la transformation, ou, mieux encore, de la transfiguration (metamorphosis), et on peut y voir une réponse exigeante à la prière du psaume. La liberté que donne l'Esprit, qui éclaire la communion avec Dieu, transforme sans cesse les vies humaines dans leur ascension vers la perfection.
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