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17.02.06

Hommage de "Lula" au Conseil ?cuménique des Eglises

 


 

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Luiz Ignacio "Lula" Da Silva, président de la République du Brésil, est venu apporter ce matin son soutien aux travaux de l'Assemblée du Conseil oecuménique des Eglises (COE), qui se tient jusqu'au 23 février dans sa "chère ville de Porto Alegre, berceau du Forum social mondial."

 

Dans ses paroles d'accueil au président "Lula", Sa Sainteté Aram I, catholicos de l'Eglise apostolique Arménienne de Cilicie, a souligné combien celui-ci avait marqué l'histoire de son pays. "Il y a quelques années, le monde connaissait le Brésil pour l'Amazone et pour le carnaval. Depuis trois ans, le monde connaît le Brésil pour l'oeuvre réformatrice que vous y menez." Le président du Comité central du COE a ainsi relevé le travail du gouvernement de "Lula" dans certains domaines qui sont chers au COE. Il a évoqué la profonde réforme en faveur de la démocratie au sein d'un pays aux dimensions d'un continent. Pour Aram I, ce président issu de la base de la société brésilienne connaît la souffrance d'une grande partie de son peuple. "Vous tentez d'y répondre à travers un long processus de reconstruction sociale, économique, démocratique et la lutte contre la violence et la corruption qui règnent au Brésil."

 

Lorsque quelques voix de protestations se sont faites entendre à l'extérieur de la salle où se tenait la plénière, le président "Lula" a renchéri sur le processus de démocratisation mené par son gouvernement : "Pour un pays qui a vécu 23 ans sous un régime autoritaire, il n'y a rien de meilleur qu'une foule qui crie. Contre ou pour, cela n'importe pas. Ce qui importe, c'est qu'elle puisse crier."

 

Le discours présidentiel a souligné les actions menés en 36 mois de gouvernement dans des domaines proches de ceux qui apparaissent dans l'agenda de l'Assemblée. Il a évoqué le travail de lutte contre la faim et le programme "Lumière pour tous" - qui permettra à tous les brésiliens d'accéder au réseau électrique à l'horizon 2008. Il a également insisté sur les efforts faits dans les domaines de l'éducation et de la réduction des inégalités raciales. Ces deux derniers chantiers sont soutenus par un programme de financement de l'éducation de la petite enfance à l'Université et une politique de quotas et de bourses pour l'accès aux facultés et universités, tant publiques que privées. Le Fonds national pour l'éducation basique, voté récemment par le Congrès brésilien, prévoit un financement du secteur éducatif de la petite enfance, à hauteur de 4,3 milliards de R$ (environ 2 milliards d'euros) à partir de 2008.

 

Dans son message à l'Assemblée, le président brésilien a remercié le COE pour le soutien qu'il apporte au peuple brésilien depuis de nombreuses années. "Il y a beaucoup d'exemples que je pourrais citer pour témoigner de notre gratitude à l'égard du COE. Mais je veux me concentrer particulièrement sur un exemple, qui résume - par sa force symbolique - tous les autres. C'est au Conseil oecuménique des Eglises que fut accueilli, entre 1970 et 1980, un des brésiliens les plus respectés dans le domaine de l'éducation. Mon regretté compagnon, Paulo Freire, fut persécuté et obligé de fuir notre pays. Travaillant comme consultant au sein du Conseil, à Genève, Paulo Freire a su développer d'importants projets d'éducation pour la liberté en Europe, en Asie, en Amérique, en Océanie et, surtout, dans des pays lusophones d'Afrique. La démocratie et la liberté conquises par le peuple brésilien doivent beaucoup à la participation solidaire des Eglises."

 

Dans sa conclusion, Luiz Ignacio da Silva a encouragé le travail de l'Assemblée: "J'aimerais appeler le Conseil a poursuivre activement avec nous la construction d'une société plus juste et plus solidaire."

 

Le site officiel de l'Assemblée du COE:www.wcc-assembly.info