76, rue des Roses

Au détour d'un des nombreux couloirs de l'Université pontificale catholique qui accueille la 9ème Assemblée du Conseil oecuménique des Eglises, le badaud égaré peut se retrouver à entrer dans ce qui a tout l'air d'un appartement classique.

Aux nombreuses étiquettes suspendues ici ou là, en anglais et en portugais, il comprend alors qu'il n'a pas pénétré par mégarde dans la loge du gardien du campus. Il est entré au 76 de la rue des Roses.

Ce projet, d'abord créé en Allemagne sous l'égide de "Pain pour le monde" s'est implanté depuis quelques mois à Porto Alegre. Par la déambulation dans les différentes pièces de l'appartement, par la lecture des affiches et des étiquettes, le visiteur est sensibilisé à l'omniprésence de la violence dans la sphère familiale. Chaque objet étiqueté évoque une situation de violence. Dans le commentaire, des pistes figurent aussi pour sortir de la spirale de la violence qui s'exerce à l'égard des plus proches.

Entrer au 76, rue des Roses, c'est regarder différemment les lieux de notre vie quotidienne. Ce qui apparaît par excellence comme un lieu sûr peut devenir un lieu de violences quotidiennes.